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( 14 décembre, 2008 )

Hakim Addad a été congédié en Novembre dernier par les responsables d’Algérie Poste

 Mon licenciement est abusif et a une arrière-pensée politique »

EL WATAN du 13/12/2008

Publié dans le Blog le ; Dimanche 14/12/2008 .

Le licenciement de Hakim Addad de son poste d’assistant chargé de la communication à Algérie Poste s’apparente à un licenciement politique.

Confirmé au sein de cette entreprise le 21 mai 2008 après deux périodes d’essai de six mois chacune (du 16 juin 2007 à mai 2008), Hakim Addad a été licencié quatre mois plus tard, le 8 septembre 2008. Motif ? Il ne s’agit pas d’un cas d’« incompétence professionnelle ou de faute professionnelle grave ». « C’est un licenciement abusif qui a probablement sa portée politique. C’est un licenciement qui intervient après les activités intenses de l’association RAJ, dont je suis secrétaire général », déclare Hakim Addad, qui est aussi élu du FFS à l’APW d’Alger et secrétaire national chargé du mouvement associatif au sein du même parti. Y a-t-il alors une affaire Addad ? Pour trouver réponse à cette question, il faut peut-être revoir la genèse. Son recrutement à Algérie Poste a eu lieu du temps de l’ancienne directrice générale de l’entreprise, Ghania Houadria. « J’ai été recruté le 16 juin 2007 en tant qu’assistant auprès de la directrice générale chargée de la communication. Ma confirmation à ce poste est intervenue après deux périodes d’essai de six mois chacune. J’ai fourni les documents nécessaires pour le dossier administratif et le directeur des ressources humaines (DRH) a accepté mon dossier », affirme-t-il. Changement de position au gré des changements à la tête de l’entreprise. Hakim Addad n’a, semble-t-il, pas de chance. Ses déboires ont commencé deux mois après sa confirmation en tant que responsable de la communication d’Algérie Poste. Le limogeage de Ghania Houadria et son remplacement par Mohamed Hamadi à la tête de l’entreprise n’a pas été sans conséquence pour lui. « Dans un premier temps, le nouveau DG m’avait dit qu’il ne travaillait pas avec des assistants et que je serai affecté à une direction centralisée de mon choix. Ce que j’ai accepté, bien qu’aujourd’hui, ce même DG travaille avec quatre assistants », précise-t-il. Comme un malheur ne vient jamais seul, Hakim Addad a été surpris par le même DRH qui avait accepté, au début, son dossier ; il lui demande des documents supplémentaires dont la nature n’a pas été précisée. Quel genre de documents ? Pourquoi maintenant ? Aucune précision. « Il est très possible qu’il y ait une relation avec le départ de l’ancienne DG qui avait suspendu l’actuel DRH et cette demande de nouveaux documents », explique-t-il. Un simple argument pour hâter le licenciement ? En tout cas, les choses se sont précipitées pour Hakim Addad. La première décision qu’il a reçue, « après un mois de flou », était la notification de fin de ses fonctions en tant qu’assistant chargé de la communication.

Le DG de l’entreprise : « Je n’ai rien à dire »

Le 8 septembre, il reçoit deux autres décisions. La première l’informe qu’il est dégradé d’un poste supérieur à celui d’agent fonctionnel ; dans la deuxième, on lui signifie qu’il est carrément suspendu jusqu’à ce qu’il complète son dossier. Une journée après, soit le 9 septembre, une troisième décision met en œuvre le processus de sa « mise à la porte ». Dans cette décision, il apprend qu’il allait « passer devant un conseil de discipline parce qu’il n’a pas complété son dossier ». « On me laisse 12 heures pour compléter mon dossier sans me préciser les pièces à fournir. Alors que la décision dans laquelle on me demande de compléter mon dossier date du 8 septembre, on a décidé de mon passage devant un conseil de discipline le 9 septembre. Cela confirme que l’histoire du dossier n’est qu’un faux argument », souligne-t-il. Même au conseil de discipline, Hakim Addad n’a été convoqué que tardivement. « J’ai été convoqué à deux réunions du conseil de discipline et les deux convocations me sont parvenues en retard. On a tout fait pour que je n’assiste pas à ces séances. Alors que la première réunion s’est achevée sans prise de décision, la deuxième a décidé le licenciement. Même les syndicalistes qui faisaient partie de la commission paritaire (2 sur 3) avaient voté pour le licenciement », précise-t-il. Depuis, Hakim Addad s’est adressé à l’inspection de travail et a intenté une action en justice. L’affaire est à suivre. Contacté pour avoir sa version des faits, le nouveau directeur général d’Algérie Poste n’a pas souhaiter s’exprimer. « Je n’ai rien à dire. Le seul qui peut savoir pourquoi il a été licencié, c’est M. Addad. Il n’a qu’à s’adresser à la direction des ressources humaines », s’est-il contenté de nous dire. Hakim Addad, quant à lui, reste formel. « Le licenciement à une arrière-pensée politique. Il a un rapport avec les activités du RAJ, mon militantisme au sein du FFS et le fait d’avoir signé une pétition contre la révision constitutionnelle », tranche-t-il. Et d’ajouter : « Si c’est pour un dossier incomplet, le premier qui doit payer cette erreur est le DRH qui l’a accepté au début sans mot dire. »

Par Madjid Makedhi

( 4 décembre, 2008 )

Algérie – L’Afrique des peuples, autrement…

l'Afrique La 5e édition du Forum social africain s’est tenue du 25 au 28 novembre 2008 à Niamey, capitale du Niger, avec la participation de 3000 militants associatifs venus de toute l’Afrique, dont des représentants algériens du Rassemblement action jeunesse (RAJ) et de l’association Bnet Fatma N’soumer.

Ces deux ONG font partie du Forum social maghrébin. « Il est important de dépasser la coupure entre l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne, une coupure imposée par le colonialisme et entretenue par les régimes actuels », dit Hakim Addad du RAJ à son retour de Niamey, ajoutant : « C’est pour unifier notre combat. » D’ailleurs, lors de cette édition du Forum, un secrétariat a été mis en place qui devra lancer un réseau panafricain des organisations de jeunes.

Ce réseau devra permettre aux associations à travers le continent d’échanger les informations, afin de pouvoir réagir en cas d’urgence. « Organiser des chaînes humaines grâce à internet ou des manifestations devant des ambassades de pays où un coup d’Etat a eu lieu par exemple », explique H. Addad.

A rappeler qu’un réseau sur internet existe déjà, e-joussour.net, un portail web de la société civile entre le Maghreb et le Machreq. Créer des liens et dépasser les frontières reste un thème majeur des rencontres alternatives.

« Les Algériens et les Marocains ont beaucoup insisté sur les thématiques de la démocratisation des régimes et la libre circulation à l’intérieur même de l’Afrique », indique le représentant du RAJ. D’ailleurs, lors du forum de Niamey, des jeunes militants des pays limitrophes du Niger ont choisi de faire le voyage par route pour voir comment se passe le passage d’un pays africain à un autre.

« A chaque frontière, me racontaient ces jeunes, les policiers leur disaient : Ah, vous voulez aller à Tamanrasset ! C’était toujours difficile pour ces jeunes de passer une frontière. Ce qui confirme l’idée que la frontière Afrique-Europe se renforce de plus en plus », poursuit H. Addad, qui regrette que lui, Algérien, ait besoin d’un visa pour aller au Niger, contrairement à nos voisins marocains.

« Nos dirigeants veulent relancer le Festival panafricain en juillet 2009. Peut-être que ça sera une bonne idée que nous, militants associatifs, invitions nos jeunes confrères africains progressistes », déclare le secrétaire général du RAJ.

Synthèse de l’article – Equipe Algerie-Monde.com
D’apres El Watan. www.elwatan.com. Par Adlène Meddi . Le 4 Decembre 2008.

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